Bonsoir,Envoyé par delcarmen
L'acné est lié au sébum mais pas que... ce qui explique, entre autres, que les traitements à l'isotrétinoïne ne fonctionnent pas sur certaines personnes.
De plus pour certaines personnes qui ont des rechutes, l'acné revient souvent de façon moins sévère, car les glandes sébacées ont été altérées mais pas suffisamment pour que l'acné soit complètement éradiqué. Une nouvelle cure va donc être tentée dans le but de les altérer un peu plus afin qu'elles produisent encore moins de sébum sur le long terme.
Attention, je ne dis en aucun cas que les glandes sébacées restent à la même taille que pendant le traitement. Elles vont revenir petit à petit vers leur taille normale sans ne jamais l'atteindre dans la plupart des cas car elles auront trop "souffert".
C'est la seule explication que l'on peut trouver, puisque pendant le traitement c'est l'atrophie des glandes sébacées qui provoque la disparition des boutons. Et personne d'autre, même les fabricants, ne sera en mesure de te fournir une autre explication quant à la disparition des boutons.
Monsieur Bremner explique justement, dans la vidéo "Mourir pour quelques boutons" que l'on peut trouver facilement sur le web, que ses travaux sont restés à petite échelle et que Roche n'a pas voulu financer les travaux à plus grande échelle, ni même voulu offrir des échantillons du médicament pour aider ce docteur. Comment voulez-vous arriver à la vérité si personne ne finance les études indépendantes ? Comment se fait-il que ces travaux sur les effets réels sur le cerveau n'ont pas été engagés par les instances officielles ? C'est pourtant là que l'on a le plus de chance de trouver la clé du mystère de toute évidence.
Ce médicament devrait en effet être réservé aux acnés sévères, mais vous savez très bien que dans les faits c'est loin d'être le cas. De plus, il n'y a pas très longtemps ce médicament, selon le cahier des charges de l'AFSSAPS, pouvait être prescrit non seulement en cas d'acné sévère mais aussi en cas d'acné résistante aux antibiotiques, peu importe sa sévérité.
J'entends vos arguments, il ne faut pas non plus faire peur à outrance à ceux qui espèrent que ce médicament améliore leur vie. Cela dit, il est quand même assez scandaleux que l'on cache aux patients la contrepartie de la disparition de leurs boutons.
Avec cette donnée chaque personne pourrait faire son choix en toute connaissance de cause entre perdre ses boutons en prenant le risque de garder une peau sèche à vie ou garder ses boutons. Il n'en reste pas moins que ceux qui ont réellement une acné sévère ne seront pas nécessairement découragés. Entre un visage envahit par l'acné et une peau plus ou moins sèche, je reste persuadé que ce médicament continuera à se vendre plutôt bien.
Légalement, cela est de toutes façons obligatoire de préciser un éventuel effet secondaire à vie. Mais qui va aujourd'hui porter plainte et dépenser des milliers d'euros pour prouver que sa peau sèche est causé par le médicament ? À partir du moment où l'effet en question ne tue pas, les laboratoires sont suffisamment intelligents pour cacher un effet secondaire à vie dont ils ont parfaitement la connaissance et qui pourrait faire baisser considérablement leurs bénéfices.
Et je regrette de voir que vous, les dermatologues, vous participiez à ce business car ce genre d'informations est largement à votre portée sans même avoir besoin d'être mis au courant par le fabricant.
Répondre avec citation
