Junior Member
isotretinoine- Depression-suicide
Bonjour,
Je suis une jeune fille de 16 ans et cela trois ans que j'ai de l'acné. J'ai pris des antibiotiques, fais des peeling mais rien à faire! Ma dermato m'a proposé de prendre l'isotretinoine. J'ai entendu beaucoup de mal au sujet de ce médicament, notamment qu'il pouvait rendre dépressif! Est ce vrai? Conseilleriez vous ce traitement pour des gens qui ont des antécédents psychologiques?
Merci d'avance!
Dernière modification par dermatologue ; 16/07/2010 à 16h03.
Administrateur
Il n'existe aucune preuve d'un lien entre[URL="http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Communiques-Points-presse/Isotretinoine-et-effets-psychiatriques/(language)/fre-FR"] isotrétinoine et depression[/URL], lisez ce document pour vosu en persuader[URL="http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Communiques-Points-presse/Isotretinoine-et-effets-psychiatriques/(language)/fre-FR"] = >[/URL].
"Les études publiées n’ont pas permis à ce jour de démontrer une association entre la dépression et la prise d’isotrétinoïne. De même, l’analyse réalisée en 2005 au niveau européen sur l’ensemble des données disponibles (données animales, données issues des essais cliniques et données recueillies depuis la commercialisation) n’a pas établi d’association entre traitement par isotrétinoïne et dépression."
Cependant, certaines femmes peuvent bénéficier d'un traitement hormonal qui évite le passage à l'isotrétinoine, votre dermatologue vous conseillera.
L'information ou le conseil en ligne ne sont pas des consultations médicales et ne doivent exonérer ni le médecin ni le patient d'une véritable consultation avec une anamnèse et un examen clinique qui seuls peuvent permettre d'aboutir à un diagnostic et à une prescription.
Dr Philippe Abimelec, Dermatologue
Banned
Il faut savoir que l'hypocrisie générale qui entoure ce médicament reste de mise. En effet, il est irresponsable de la part du docteur de donner des réponses qui tendent à écarter le risque de dépression lié à l'Isotrétinoine par des études qui ne sont que véritable foutage de gueule.
Quand bien même l'Isotrétinoine donnerait des idées noires, il n'y a pas besoin d'avoir un grand niveau d'études pour comprendre que le patient qui prend ce médicament que l'on présente de façon générale comme "miraculeux", aura un effet qui contrebalancera ces idées noires de par l'enthousiasme indéniable que procure l'espoir de retrouver une belle peau.
En outre, les études indépendantes qui s'attardent sur les effets physiologiques dans le cerveau, qui sont d'une crédibilité bien plus élevée que les statistiques dans ce cas précis, sont étrangement occultées par tout ce beau monde.
Administrateur
Je vous prie de rester poli sur ce forum.
Ce que l'on sait c'est que l'isotrétinoine peut provoquer des modifications de l'humeur, mais la pilule contraceptive aussi… Il est certain qu'une modification notable de l'humeur doit entraîner un arrêt du médicaments et la surveillance par un professionnel adapté.
Pour le risque de suicide lié à ce médicament, on a démontré que les informations sont fausse et que l'isotrétinoïne ne provoque pas de suicide, bien au contraire.
Les adolescents sont parmi les populations les plus touchés par le suicide, il est normal que certains prennent l'isotrétinoine et que ceux la soient plus déprimés que les autres puisqu'ils ont souvent une acné importante et donc une altération de leur image.
L'information ou le conseil en ligne ne sont pas des consultations médicales et ne doivent exonérer ni le médecin ni le patient d'une véritable consultation avec une anamnèse et un examen clinique qui seuls peuvent permettre d'aboutir à un diagnostic et à une prescription.
Dr Philippe Abimelec, Dermatologue
Membre récent
Vous ne vous rendez pas compte de la responsabilité que vous avez en affirmant ce genre de chose on parle de morts et de très grande souffrance. On est en plein dans le concept de banalité du mal d'Hannah Arendt.Envoyé par dermatologue
Votre position n'est pas facile, beaucoup de nos actes ont une influence néfaste sur des personnes qui sont éloignés et on se donne tous une excuse pour soulager notre conscience et il se trouve que pour ce problème vous êtes ici exposé contrairement à beaucoup d'entre nous et pour ce cas précis de vos confrères. Mais la position des gens et des familles détruites par ces médocs est bien plus difficile.
Le suicide sous roaccutane est une réalité un jour les études montreront le mécanisme biologique et ce sera trop facile de dire qu'à l'époque il était prouvé le contraire, les études actuelles ne valent rien ce sont des cache-sexes qui joue sur la faible occurrence en se déguisant sous des faux arguments statistiques.
Si vous vous sentez attaqué prenez du recul, vous n'êtes pas visé directement c'est ce que vous représentez, il s'agit d'un système dans lequel tout personne est peut-être transposable, vous auriez certainement l'attitude de costil si vous aviez son histoire et il aurait certainement la votre si il avait suivi votre parcours.
Vous ne vous rendez peut-être pas compte mais le schéma est toujours le même quelque soit le médoc dangereux :
- longue période de dénis malgré des témoignages précis concordant des années auparavant sur les forums notamment
- lente admission du système médical après des années de lutte de personnes (par le biais d'association) qui sacrifient parfois leur vie pour que la réalité soit établie.
- preuve formel scientifique
médiator, benzodiazépine, fluroquinolones, propecia, agréal, SSRI, etc.
regardez les fils de discussion sur atoute sur les fluoroquinolones (ou sur les forums anglais regroupant beaucoup plus de monde), le déni puis l'acceptation des modérateurs devant tant de témoignages concordants.
Il n'y jamais eu de fausses alertes ou de hasards statistiques avec autant de témoignages concordants (il faut bien sûr être honnête et écouter en détails la description du syndrome sans s'arrêter à suicide ou dépression)
Nier ces effets secondaires (pour le roaccutane notamment) sachant les descriptions qu'on a des survivants, ceux qui ont résisté, c'est comme avoir des centaines de témoins qui ont vu un assassin et leur dire il n'y pas de preuves qu'ils aient tous une hallucination, car tant de gens dans la population générale ont des hallucinations alors vous voyez etc.
Je caricature un peu mais c'est exactement ce qui se passe.
Dernière modification par Sadsheep ; 09/12/2014 à 21h21.
Ce que je dis n'engage que moi, je ne suis pas médecin etc. ce sont des pistes pour se renseigner.
Administrateur
Un travail très récent des équipes anglaises sur une métaanalyse de 17 études prouve que l'acné elle même est associée à la dépression. Il faut admettre que c'est logique - lorsqu'on a le visage plein de bouton à l'adolescence, cela ne renforce pas l'image de soi…
[FONT=arial][URL="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24635060#"]Clin Exp Dermatol.[/URL] 2014 Apr;39(3):273-7; quiz 277-8. doi: 10.1111/ced.12270.[/FONT]
What's new in acne? An analysis of systematic reviews published in 2011-2012.
[FONT=arial][URL="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?term=Bhate%20K%5BAuthor%5D&cauthor=true&cau thor_uid=24635060"]Bhate K[/URL]1, [URL="http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed?term=Williams%20HC%5BAuthor%5D&cauthor=true &cauthor_uid=24635060"]Williams HC[/URL].[/FONT]
[FONT=arial]
[/FONT]
[FONT=arial]Abstract
This review summarizes important clinical developments in acne vulgaris identified from 17 systematic reviews published between February 2011 and August 2012. Regarding causes, Demodex mites have been shown to be associated with both acne vulgaris and rosacea, although it is unclear if their eradication improves either disease. Some weak evidence has emerged that suggests a possible link between dairy produce and acne, which warrants further research. With reference to the effects of acne, there is good evidence that acne negatively affects quality of life, self-esteem and mood in adolescents. Acne is also associated with an increased risk of anxiety, depression and suicidal ideation, highlighting the importance of asking patients with acne directly about psychological issues in order to identify those who might benefit from early psychiatric support. Regarding treatment, there seems to be no additional benefit to using higher strengths of benzoyl peroxide, and lower strengths such as 2.5% have fewer side effects. Despite earlier concerns of increased mortality in those using topical tretinoin for skin cancer prevention, a systematic review on this topic has not found any convincing evidence of a link between such non-cutaneous events and once-daily application of 0.02-0.05% tretinoin. Combined oral contraceptives are of benefit in both inflammatory and non-inflammatory acne. Current surveys suggest that implementation of the pregnancy prevention programme for isotretinoin may not be stringent, and a high level of monitoring and audit is recommended. Ablative and non-ablative laser resurfacing for the treatment of acne scars may be beneficial, but further studies with a longer follow-up period are required.
© 2014 British Association of Dermatologists.
[/FONT]
[URL="http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/02/05/hausse-alarmante-des-tentatives-de-suicide-chez-les-jeunes-filles_4360146_1651302.html"]Une adolescente sur cinq a déjà tenté de se suicider[/URL]
A 15 ans, près de 21 % des filles et près de 9 % des garçons ont déjà tenté de se suicider. La revue de formation médicale Le Concours médical, dans son numéro de janvier, dévoile les premiers résultats d'une enquêteépidémiologique menée conjointement par la faculté de médecine et l'Institut universitaire de santé public de Poitiers et l'Observatoire régional de la santé d'Alsace.
[FONT=Arial]
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L'information ou le conseil en ligne ne sont pas des consultations médicales et ne doivent exonérer ni le médecin ni le patient d'une véritable consultation avec une anamnèse et un examen clinique qui seuls peuvent permettre d'aboutir à un diagnostic et à une prescription.
Dr Philippe Abimelec, Dermatologue
Banned
Bonjour,
Je suis très heureux de votre réponse qui nous permet de débattre.
J'ai justement tenté d'expliquer dans mon premier message que vouloir se suicider pendant la prise d'Isotrétinoine serait plutôt étonnant, puisque ce médicament est connu pour faire partir radicalement les boutons, et permet ainsi d'espérer une qualité de vie nettement améliorée dans un futur proche.
Autrement dit, bien que le suicide ne s'explique pas toujours rationnellement, il me sera toujours assez bluffant de constater qu'une personne qui souffre de son image liée à l'acné se suicide pendant le traitement à l'Isotrétinoine, au moment même où les chances de voir son acné disparaître sont extrêmement fortes.
Ce qui ne me semblerait pas normal, c'est donc de constater qu'il n'y aurait pas de baisse de suicides chez cette population.
Moi-même, quand j'avais des idées noires pendant le traitement, le simple fait d'espérer "que je n'aurais plus d'acné à vie" me permettait de tenir bon.
Ce que je ne comprends pas, c'est que vous dîtes que ce médicament peut provoquer des changements d'humeur mais qu'il ne pousse pas au suicide.
Les changements d'humeur peuvent tout à fait être la manifestation d'un état dépressif, plus ou moins perceptible, causé par le médicament, sans pour autant que l'on prenne systématiquement la décision radicale de se suicider. Je trouve cela assez gênant quand vous dîtes que le médicament peut provoquer des changements d'humeur et qu'en même temps vous écartez aussi radicalement le risque de suicide.
De plus, si ces effets peuvent persister à vie comme le suggère l'étude de Douglas Bremner, le médicament pourrait être responsables de suicides bien des années après, les études statistiques se sont-elles penchées sur les suicides à long terme?
Vous prenez en comparaison la pilule contraceptive, je veux bien, il est tout à fait possible que la pilule contraceptive provoque les mêmes effets mais qu'ils soient bien plus violents dans le cas de l'Isotrétinoine (diminution de 16% du fonctionnement cérébral dans le cortex frontal établie par Douglas Bremner).
Je suis stupéfait de constater que vous êtes aussi tranché sur la question, et ce depuis 2010 en prenant comme référence des sources comme l'Afssaps qui, vous le concevrez, laissent fortement à désirer. Et le Médiator n'y est pas pour rien.
Dernière modification par Costil ; 31/05/2014 à 13h24.
Membre récent
Mais justement ça n'a donc pas de sens de dire que ces jeunes gens se suicident alors qu'ils sont entrain de trouver une solution à leur problèmes. Le jeune homme qui s'est suicidé dans le sud (voynet) avait un traitement qui avait fonctionné.
Il faut arrêter de mystifier ces études. Le jour où vous aurez un outil statistique qui décrit la probabilité pour "que 2 personnes qui ne se connaissent pas décrivent une liste de symptômes communs inédits après la prise d'un médoc" soit le fait du hasard on pourra faire des affirmations basées sur les statistiques. Car c'est le propre de l'accutane, ces victimes ont décrit des évolutions mentales très particulières qui leurs sont propres et que l'on ne retrouve pas dans la dépression classique. On peut tout dire en faisant de tels généralités.
"dans la population générale il y a tant de gens qui ont des douleurs donc si vous avez des douleurs après ce médoc c'est normal vous êtes dans les stats"
Ce que je dis n'engage que moi, je ne suis pas médecin etc. ce sont des pistes pour se renseigner.
Membre récent
Merci beaucoup pour cet article [url=http://www.etuicoquesamsung.com/category-accessoires-coque-etui-pour-samsung-galaxy-a8-656.html]Coque galaxy a8[/url] [url=http://www.etuicoquesamsung.com/category-coque-etui-housse-film-pour-sony-z3-compact-676.html]coque sony xperia z3 compact[/url]
Dernière modification par linday105 ; 18/08/2015 à 10h19.
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Ce qu'on ne nous dit pas sur l'Isotrétinoine
Monsieur Abimelec,
On le sait, le Roaccutane (ou ses génériques) fait partir les boutons en atrophiant les glandes sébacées qui ne produisent plus suffisamment de sébum. Le sébum étant à l'origine de la formation d'acné.
Donc, si le traitement est réussi, c'est à dire si l'acné disparaît à vie de par l'effet du médicament, c'est que les glandes sébacées ont nécessairement été plus ou moins atrophiées à vie. Ou du moins, qu'elles ne produiront plus jamais autant de sébum qu'elles n'auraient dû le faire naturellement.
Logiquement, sauf à ce que vous trouviez le moyen de me contredire, la peau sera donc plus sèche qu'elle n'aurait dû l'être naturellement en cas de réussite du traitement. C'est à dire que certains ados, qui n'auraient pas nécessairement eu une peau grasse à un âge adulte, risquent sérieusement de se retrouver avec des complications à vie liées à leur peau sèche.
Puisque l'acné est dans la majorité des cas transitoire à l'adolescence, est-il moralement acceptable, qu'il ne soit pas fait état, que ce soit par les dermatologues, les fabricants ou l'ANSM du risque manifeste d'effets secondaires à vie de ce médicament ?
Autrement dit, ne serait-ce pas le minimum obligatoire à préciser à chaque adolescent qui souhaite prendre ce traitement pour qu'il puisse faire un choix objectif entre prendre ce médicament contre son acné probablement TRANSITOIRE avec le risque d'avoir une peau sèche à vie ou celui d'attendre que la nature suive son cours ?
Je vous remercie par avance de votre réponse.
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Administrateur : Dr Philippe Abimelec, dermatologue - expert des cheveux et des ongles.
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