isotretinoine- Depression-suicide

[Costil]

Bonjour,

Je suis très heureux de votre réponse qui nous permet de débattre.

J'ai justement tenté d'expliquer dans mon premier message que vouloir se suicider pendant la prise d'Isotrétinoine serait plutôt étonnant, puisque ce médicament est connu pour faire partir radicalement les boutons, et permet ainsi d'espérer une qualité de vie nettement améliorée dans un futur proche.

Autrement dit, bien que le suicide ne s'explique pas toujours rationnellement, il me sera toujours assez bluffant de constater qu'une personne qui souffre de son image liée à l'acné se suicide pendant le traitement à l'Isotrétinoine, au moment même où les chances de voir son acné disparaître sont extrêmement fortes.
Ce qui ne me semblerait pas normal, c'est donc de constater qu'il n'y aurait pas de baisse de suicides chez cette population.

Moi-même, quand j'avais des idées noires pendant le traitement, le simple fait d'espérer "que je n'aurais plus d'acné à vie" me permettait de tenir bon.

Ce que je ne comprends pas, c'est que vous dîtes que ce médicament peut provoquer des changements d'humeur mais qu'il ne pousse pas au suicide.

Les changements d'humeur peuvent tout à fait être la manifestation d'un état dépressif, plus ou moins perceptible, causé par le médicament, sans pour autant que l'on prenne systématiquement la décision radicale de se suicider. Je trouve cela assez gênant quand vous dîtes que le médicament peut provoquer des changements d'humeur et qu'en même temps vous écartez aussi radicalement le risque de suicide.
De plus, si ces effets peuvent persister à vie comme le suggère l'étude de Douglas Bremner, le médicament pourrait être responsables de suicides bien des années après, les études statistiques se sont-elles penchées sur les suicides à long terme?

Vous prenez en comparaison la pilule contraceptive, je veux bien, il est tout à fait possible que la pilule contraceptive provoque les mêmes effets mais qu'ils soient bien plus violents dans le cas de l'Isotrétinoine (diminution de 16% du fonctionnement cérébral dans le cortex frontal établie par Douglas Bremner).

Je suis stupéfait de constater que vous êtes aussi tranché sur la question, et ce depuis 2010 en prenant comme référence des sources comme l'Afssaps qui, vous le concevrez, laissent fortement à désirer. Et le Médiator n'y est pas pour rien.