Monsieur Abimelec,
On le sait, le Roaccutane (ou ses génériques) fait partir les boutons en atrophiant les glandes sébacées qui ne produisent plus suffisamment de sébum. Le sébum étant à l'origine de la formation d'acné.
Donc, si le traitement est réussi, c'est à dire si l'acné disparaît à vie de par l'effet du médicament, c'est que les glandes sébacées ont nécessairement été plus ou moins atrophiées à vie. Ou du moins, qu'elles ne produiront plus jamais autant de sébum qu'elles n'auraient dû le faire naturellement.
Logiquement, sauf à ce que vous trouviez le moyen de me contredire, la peau sera donc plus sèche qu'elle n'aurait dû l'être naturellement en cas de réussite du traitement. C'est à dire que certains ados, qui n'auraient pas nécessairement eu une peau grasse à un âge adulte, risquent sérieusement de se retrouver avec des complications à vie liées à leur peau sèche.
Puisque l'acné est dans la majorité des cas transitoire à l'adolescence, est-il moralement acceptable, qu'il ne soit pas fait état, que ce soit par les dermatologues, les fabricants ou l'ANSM du risque manifeste d'effets secondaires à vie de ce médicament ?
Autrement dit, ne serait-ce pas le minimum obligatoire à préciser à chaque adolescent qui souhaite prendre ce traitement pour qu'il puisse faire un choix objectif entre prendre ce médicament contre son acné probablement TRANSITOIRE avec le risque d'avoir une peau sèche à vie ou celui d'attendre que la nature suive son cours ?
Je vous remercie par avance de votre réponse.