L'arrêt de commercialisation de diane est prévu sous peu. il faut prendre rendez vous rapidement avec votre gynécologue ou endocrinologue et ne pas stopper diane 35.
En l'absence de facteurs de risques vasculaire (ci dessous) les risques ne sont pas très grands - accident vasculaire non grave 4-5 chances sur 10 000 femmes chaque année, accident vasculaire très grave (embolie pulmonaire, AVC,décès) 1 chance pour 2 millions d'utilisatrice chaque année. Il y a eu 4 décès sur 300 000 utilisatrices mensuelles pendant 25 ans et 3 femmes sur les 4 présentaient des antécédents vasculaires.
Androcur (acétate de cyprotérone) majore aussi ce risque de manière très notable
Facteurs de risques
Les antécédents personnels ou familliaux de phlébite et embolie pulmonaire.
Les antécédents personnels et familiaux d'athérosclérose précoce (infarctus, AVC)
Les problèmes familiaux de coagulation (déficits en facteur de la coagulation)
L'hypertension artérielle, le diabète.
La consommation de tabac supérieure à 5 cig/J
La pilule jasmine pourrait remplacer diane si vous n'avez pas de facteur de risque, mais il s'agit là encore d'une pilule de troisième génération qui est plus à risque que les anciennes, mais ces dernières à base de lévonorgestrel ont tendance à favoriser l'acné. Jasmine peut parfois être associé à l'aldactone (un diurétique) pour abaisser si nécessaire le taux des androgènes circulants .
Une autre solution est l'association d'un œstrogène naturel (oromone par ex) avec l'acétate de cyprotérone à petite dose (moins de 25mg), mais un stérilet est nécessaire pour assurer une contraception.
Chez les femmes qui ont une acné tardive gênante, la nouvelle réglementation critiquée par la communauté scientifique internationale complique beaucoup la tache des prescripteurs. Il vous faut prendre conseil avec le gynécologue, l'endocrinologue et le dermatologue pour mettre en oeuvre une stratégie adapté à votre problème spécifique.
Pilules : des experts internationaux critiquent la France
[FONT=arial] 18/04/2013 Quotidien du médecin
Crédit photo : AFP
Dans une tribune publiée par le groupe du British Medical Journal, 26 spécialistes gynéco-obstétriciens européens et nord-américains critiquent la position adoptée par la France au sujet des pilules de 3e et 4e générations suite à l’alerte lancée en début d’année. Pour ces experts, les autorités sanitaires « se sont senties obligées de réagir sous la pression », et pour qui « cette crise a porté préjudice à tous, spécialement aux femmes ».
Ces experts soulignent que « le risque de mort d’un accident thrombo-embolique est faible », et que « le surrisque de décès d’une femme prenant une pilule moderne est de 1 sur 100 000, ce qui est inférieur au risque associé à des activités courantes comme le cyclisme ».
Manque de données, études controversées
La solidité des études sur lesquelles s’appuie la France pour lancer l’alerte ne fait pas consensus. « Actuellement, les données manquent ou bien sont controversées », indiquent ces spécialistes pour qui « des études prospectives, bien contrôlées et additionnelles sont nécessaires ».
Pour les auteurs de la tribune, le plus important est « d’éviter de prescrire des contraceptifs oraux combinés aux femmes présentant des risques élevés de thrombose veineuse ». Les femmes présentant un facteur de risque (obésité, tabagisme, antécédents familiaux, maladie cardiaque) « devraient se soumettre à une évaluation personnelle et être conseillées de manière appropriée », en s’appuyant notamment sur les recommandations de l’OMS.
› Dr I.D (avec AFP)
Journal of Family Planning and Reproductive Health Care, publication en ligne.
Lire aussi [URL="http://jfprhc.bmj.com/content/early/2013/04/10/jfprhc-2013-100624.full"]Statement on combined hormonal contraceptives containing third- or fourth-generation progestogens or cyproterone acetate, and the associated risk of thromboembolism -- Bitzer et al. -- Journal of Family Planning and Reproductive Health Care[/URL]
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Dernière modification par dermatologue ; 21/04/2013 à 08h33.
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Dr Philippe Abimelec, Dermatologue