L'origine de la rosacée est polyfactorielle, elle fait surtout intervenir les problèmes vasculaires puis les conditions climatiques, l'oedème secondaire et multiplication de démodex folliculorum. La prolifération du démodex est particulièrement à l'origine de dermites "rosacéformes" qui ressemblent à la rosacée - la démodécie- cette affection se traite volontier par un antiparasitaire qui est stromectol.
Voici le résumé d'un article récent du Pr Bertrand Cribier à Strasbourg, il est paru dans les annales de dermatologie en décembre 2011
Résumé
[FONT=Arial][FONT=Verdana]La physiopathologie de la rosacée fait intervenir de nombreux éléments qu’il est parfois difficile de relier entre eux. Il n’y a ainsi pas de modèle physiopathologique unique. Néanmoins, il semble aujourd’hui établi que les deux facteurs essentiels sont des anomalies vasculaires et inflammatoires.[/FONT]
[FONT=Verdana]La maladie survient sur un terrain prédisposé, principalement le phototype clair, soumis à des variations climatiques importantes. Sur un fond d’anomalie vasculaire primitive, des facteurs externes (climat, exposition aux ultra-violets, flore cutanée…) contribuent au développement de vaisseaux superficiels anormaux, ayant une perméabilité diminuée. L’œdème qui en résulte favorise sans doute la colonisation et la multiplication de Demodex folliculorum. Ce parasite crée une inflammation, de façon directe et indirecte, qui se traduit par des lésions papulo-pustuleuses ou des granulomes.[/FONT]
[FONT=Verdana]L’inflammation de la rosacée se caractérise aussi par des anomalies de l’immunité innée, avec augmentation d’expression des protéases épidermiques et production de peptides de cathélicidine pro-inflammatoires. Il existe en outre une hypersensibilité faciale, bien que la barrière cutanée ne soit pas altérée.[/FONT]
[FONT=Verdana]Enfin, le rhinophyma reste mal expliqué ; les anomalies vasculaires induisent la production locale detransforming growth factor β 1 (TGF-β1) capable de créer une fibrose, donc un épaississement cutané.[/FONT]
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Dr Philippe Abimelec, Dermatologue