Il me semble essentiel de mener très rapidement des études sur la qualité de vie afin de démontrer sans ambiguité la sévérité de l'altération de la qualité de vie induite par la pelade, pour permettre aux patients qui en sont victimes de bénéficier de nouveaux traitements.
L'utilisation de thérapeutiques dont les complications potentielles peuvent être très sévères du fait de la baisse des défenses qu'elles induisent (décès liés à des infections sévères), se défend au cours d'affections graves qui provoquent à terme une invalidité (polyarthrite rhumatoide) ou mettent en jeu le pronostic vital (leucémies).
La décision d'un traitement dépend toujours du rapport bénéfice risque en fonction du préjudice de l'affection que l'on traite, même si l'on prend en compte l'atteinte de la qualité de vie sa dégradation n'est pas aussi sévère que pour les affections précitées, et ne permet donc pas de prendre ces risques.
Nous utilisons déjà régulièrement des immunosupreseurs comme le méthotrexate, dont le profil des complications est bien connu, une fois que ces nouveaux biologiques auront fait la preuve de leur efficacité, il faudra mieux connaître leur profil de risque pour savoir s'il est raisonnable de l'utiliser au cours d' une affection bénigne comme la pelade.
L'information ou le conseil en ligne ne sont pas des consultations médicales et ne doivent exonérer ni le médecin ni le patient d'une véritable consultation avec une anamnèse et un examen clinique qui seuls peuvent permettre d'aboutir à un diagnostic et à une prescription.
Dr Philippe Abimelec, Dermatologue