Pityriasis versicolor qui récidive !

Bonjour Docteur,

J'ai développé pour la 1ère fois un pytiriasis versicolor à l'âge de 14 ans. J'en ai aujourd'hui 31 et le problème persiste sur le bas du dos et le ventre (la région du décolleté et le haut du dos sont indemnes). Je fais un TTT préventif chaque année avant la 1ère exposition solaire ( ketoderm monodose), que je renouvelle en général une fois au cours de l'été.

Mais il semble que cela ne soit pas suffisant puisque cette année, j'ai noté l'apparition de nouvelles tâches blanchâtres sur le ventre. Et il semble que ce soit également reparti de plus belle sur le bas du dos, sur lequel j'ai également un naevus de Becker. Triste mélange de genres !

Je renouvelle pour la 3è fois mon TTT par kétoderme monodose cette année (3 "douches" en 4 mois environ) ; j'ai également appliqué Fazol crème pendant 15 jours sur les nouvelles tâches et me suis exposée depuis au soleil à plusieurs reprises mais la pigmentation n'est pas revenue.

J'avoue être à bout ! Le préjudice esthétique me complexe énormément. J'ai pensé à consulter un dermatologue équipé d'une lampe de Wood pour faire le point sur les zones réellement atteintes mais mon médecin traitant pense qu'il n'est pas nécessaire de voir un spécialiste.


Y a t'il une possibilité de développer une résistance au Kétoderme ?
Y a t'il des TTT plus agressifs pour limiter l'évolution des tâches ?
Une crème hydrante appliquée tous les 2 jours à l'année pourrait -elle contribuer au développement de la levure responsable du pityriasis ?




Je vous remercie d'avance pour votre réponse.

Il faut faire un prélèvement mycologique en laboratoire de parasitologie mycologie d'un CHU pour s'assurer que c'est bien le champignon qui provoque ces taches. N'oubliez pas que les taches dépigmentées du pityriasis versicolor qui est guérit ne partent qu'après une exposition solaire ( ou aux ultraviolets en cabine) et que d'autres types d'affection provoquent des lésions semblables. Le pityriasis versicolor étendu bénéficie parfois d'un traitement oral par fluconazole ( Sporanox®)

Je vous remercie pour votre réponse.
Suite à vos conseils, je pense donc qu' une consultation dermatologique s'impose, je vais en parler à mon médecin traitant ...

Bonjour,

Suite à vos conseils, j'ai pris contact avec le service de mycologie du CHU de ma ville mais les consultations sont très très limitées (2 dates en 2 mois),et incompatibles avec mon emploi du temps. Cependant, le secrétariat m'a orienté vers une dermatologue de ville.


J'ai donc consulté aujourd'hui, je précise que ma peau a déjà débronzé à ce jour et les tâches sont par conséquent moins marquées mais toujours visibles.
Bref, on m'examine, on gratte ma peau pour voir si desquamation il y a. Et desquamation il n'y a pas.
On me demande si j'ai des origines créoles, ce qui n'est pas le cas (je ne suis aucunément typée mais je conçois) car on m'explique que les créoles n'ont par nature par de pigmentation uniforme, avec des parties du corps plus claires ou plus foncées.

Mais je ne suis pas créole, faut-il le répéter ?!
La dermato conclut que je n'ai pas de pytiriasis puisque ma peau ne desquame pas et que ce patchwork (je ne trouve pas d'autres mots entre mon naevus de Becker et mes tâches blanches) correspond à ma pigmentation naturelle. ??? J'avoue que je ne suis pas d'accord puisque cela évolue au cours des années et que j'ai pu me repigmenter et que je présente de nouvelles tâches depuis quelques mois. Mais je ne semble pas être entendue...
J'insiste un peu, en lui demandant s'il est possible de vérifier cela à la lampe de Wood car j'ai fait récidive sur récidive mais elle refuse (le cabinet est pourtant équipé, je m'étais renseignée lors de la prise de RDV) car elle me dit que la clinique suffit à écarter le pytiriasis.


La conduite à tenir : "ne vous exposez pas au soleil si les tâches apparaissent l'été".
A 30 ans, çà me semble difficile !


Je ne cherche pas à "entendre ce que je veux" mais à trouver une solution à mon problème qui me complexe depuis des années. Hors je ressors de cette consultation sans diagnostic précis, si ce n'est que tout ceci correspond à ma pigmentation naturelle. Je ne suis pas d'accord là dessus. Je vois bien qu'il y a un problème !

Pensez-vous qu'il faille me contenter de cette réponse ? Est-il conseillé de consulter un autre praticien ?

Je peux simplement attester que des differences de pigmentation un peu léopard sont frèquentes chez tous les patients á peau mate et métissés, mais n'est pas impossible chez des patients á peau plus claire. On ne connait pas la cause de ces dyschromies, elles sont idiopathiques, la seule maniere d'etre sur que ce n'est pas un P.V c'est le prélèvement. Cette mèllanodermie a ètè d'abord dècrite chez des crèoles, d'ou son nom.