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Nodule du scalp?
Bonjour,
voilà 4 ans a peu près que j'ai des espèces de boutons sur le crâne.
Ca a commencé par un gros bouton rempli de pus que j'ai percé. Au fil du temps les boutons se sont répartis sur le sommet du crâne.
Voilà des photos.
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Les boutons sont plus ou moins gros. Certains sont douloureux. Ils grossissent et finissent par se percer en libérant du sang et du pus.
J'ai consulté trois dermatologues. On m'a prescrit des antibiotiques et un autre médicament. J'ai arrêté les traitements car ils me gênaient (diarrhées, lèvres qui saignent.)
J'ai consulté un spécialiste dans un dispensaire spécialisé. On m'a fait une biopsie. Le médecin a parlé de nodule du scalp mais ne m'a pas donné de médicaments efficaces. J'ai arrêté les RDVs car il semblait plus intéressé de me faire prendre des RDVs que de me soigner.
Comment soigner ces boutons svp?
merci d'avance pour toute réponse
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Essayez de faire des photos de qualité, celle ci ne permettent pas de voir correctement - quel médecin avez vous vu? dans quel centre ?
On a peut être voulu vous parler de [URL="http://www.regifax.fr/journaux/pdf/1/D210409.pdf"]Nodules Alopéciants Aseptiques du Scalp [/URL]ou NAAS
NODULES ALOPECIANTS ET ASEPTIQUES DU SCALP (NAAS) : UNE ENTITE A CONNAITRE
Cette entité clinique d’invidualisation récente a fait l’objet d’un poster aux dernières JDP (poster P25)1, prolongement d’une communication du Dr Sami Abdennader lors de la dernière journée de Sabouraud du 28 juin 2008, avant la publication d’un article dans Dermatology en 2009, déjà disponible online2. Les premiers cas ont été décrits par des auteurs japonais sous l’appellation « pseudokystes du scalp », en 1992 (Iwata T et al., 19 cas), 1996 (Shibagaki N. et al., 3 cas) et 2005 (Tsuruta D. et al., 4 cas)3. Un article français publié en 1998 dans les Nouvelles dermatogiques (Chevallier J.) rapportait 3 cas sous l’appellation « d’abcès non infectieux et alopéciques du cuir chevelu ». Cette entité est probablement méconnue, car possiblement confondue avec une cellulite disséquante du cuir chevelu a minima ou un kyste trichilemmal enflammé. Par ailleurs, les auteurs français du centre de santé Sabouraud de Paris préfèrent la dénomination NAAS, car l’image histologique de pseudokyste des auteurs japonais est inconstamment retrouvée. Les auteurs de Sabouraud rapportent 4 nouveaux cas dans leur poster des JDP, tout en soulignant qu’ils en ont colligé 18 cas en 13 ans, ce qui en fait à leurs yeux une affection rare mais non exceptionnelle. L’affection touche surtout l’adulte jeune (extrêmes de 12 à 38 ans), caucasien ou asiatique. Elle se caractérise par la présence d’un ou deux nodules du vertex ou de la région occipitale supérieure, le plus souvent asymptomatiques. Ces nodules sont rénitents à la palpation, non fluctuants. Leur surface est arrondie en dôme, avec en regard, à la surface du scalp, une alopécie inflammatoire non cicatricielle. Tout le reste du cuir chevelu est normal, «comme si un ou deux ilots étaient entourés d’une mer calme ». La ponction à l’aiguille est soit sèche, soit ramène un liquide citrin aseptique, car les cultures myco-bactériologiques sont stériles. L’histologie montre un granulome à cellules géantes multinucléées et un infiltrat inflammatoire dermique lympho-histiocytaire. L’image de pseudokyste est rarement retrouvée à la biopsie dans l’expérience des auteurs français. Le devenir des NAAS est encore mal connu : la régression spontanée, totale ou partielle, est possible, parfois précédée de l’émission spontanée de liquide citrin. Sur le plan thérapeutique, la doxycycline 100 mg/jour a la faveur des auteurs de Sabouraud en première intention, celle-ci semblant entrainer un affaissement des nodules et une repousse plus ou moins complète des cheveux, sans que la durée du traitement soit précisée. En cas d’échec des cyclines, l’injection intralésionnelle de corticoïdes ou l’isotrétinoïne per os ont été proposées, sans qu’on dispose d’études documentant leur efficacité. L’exérèse chirurgicale, qui semble préférée par les auteurs japonais, est plus agressive et ne tient pas compte de la possibilité de régression spontanée. Le diagnostic différentiel principal est représenté par la cellulite disséquante du cuir chevelu, caractérisée par des nodules fluctuants, à surface oblongue, siège d’une alopécie d’abord purement inflammatoire, mais assez rapidement cicatricielle. Dans le cadre de cette affection, le reste du scalp est très anormal, bosselé à cérébriforme. L’étiologie des NAAS est inconnue, il s’agit probablement d’une forme particulière de folliculite profonde, dans le spectre des nombreuses affections où une occlusion folliculaire est suspectée (cellulite disséquante, acné conglobata) ; le caractère non cicatriciel de l’alopécie étant probablement lié au fait que l’infiltrat granulomateux est situé sous la partie inférieure du follicule, sous le bulge, à l’instar de la pelade. Le centre Sabouraud de Paris est en train de réaliser une étude prospective sur cette entité mal connue…si vous en suspectez une…. Dr Rémi MAGHIA, Brive
1) P25 - Nodules alopéciants et aseptiques du scalp : 4 cas. S. Abdennader , P. Reygagne , M.-D. Vignon- Pennamen et al.
2) Abdennader, et al. Alopecic and aseptic nodules of the scalp. Dermatology 2009; 218:86 Published online: October 22, 2008.
3) Struts D, Hayashi A, Kobayashi H et al. Pseudocyst of the scalp. Dermatology 2005; 210: 333–335.
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Bonjour,
Merci pour votre réponse.
Voilà une image plus précise qui ressemble à ce que j'ai:
[ATTACH=CONFIG]682[/ATTACH]
C'est bien le médecin que j'ai vu à l'hopital Saint Louis.
D'après l'article le diagnostic serait donc une "cellulite disséquante du cuir chevelu"?
Que me conseillez vous pour la suite?
Est-il possible de se faire opérer?
Encore merci pour votre aide.
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Désolé, c'est [B]vos[/B] photos et non celles d'un article que je souhaite voir, par ailleurs quel médecin avez vous vu à Saint Louis- ce n'est pas clair ?
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[QUOTE=dermatologue;3847]Désolé, c'est [B]vos[/B] photos et non celles d'un article que je souhaite voir, par ailleurs quel médecin avez vous vu à Saint Louis- ce n'est pas clair ?[/QUOTE]
bonjour,
Je crois que c'est moi sur la photo. En tout cas ça correspond exactement à ce que j'avais sur la tête il y a quelques temps. Actuellement les boutons sont moins volumineux.
J'ai participé à l'étude du centre Sabouraud mentionnée dans l'article. Je n'ai pas été informé explicitement. Je pensais avoir affaire à un dermatologue "normal" vu que je payais les consultations. J'ai arrêté car le traitement ne donnait pas de résultats.
Pourriez vous me donner un conseil pour la suite? Merci par avance.
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Les photos postées par ka93 montrent une cellulite disséquante du scalp, c'est une affection rare qui s'associe parfois à des boutons du visage- on la rencontre plus souvent chez des patients à peau colorée. Le traitement de la cellulite disséquante fait appel aux antibiotiques ou à l'isotrétinoïne (curacné, procuta).
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J'ai depuis un ans 1/2 un NAAS. Mon dermatologue m'a prescrit de la doxycycline 100 mg/jour pendant 6 mois (2 fois 3 mois), j'ai eu un affaissement du nodule et une repousse partielle des cheveux. Le mois dernier une nouvelle inflamation est apparue, nouvelle poussée du nodule et re-perte des cheveux. Mon dermatologue a tenté de me faire suivre un nouveau traitement, l’isotrétinoïne mais vu les effets secondaires, j'ai trés vite arrêté. La prochaine étape sera l'injection de Kenacort dés que le nodule ne sera plus enflamé.
Ma question est de savoir si d'autres personnes connaissent ce problème et si avec le temps cela à disparu totalement? Est -il nécessaire de consulter au centre Sabouraud étant donné le manque d'information sur cette affection?
Vais-je devoir subir régulièrement des inflamations (plusieurs fois par ans) aprés des phases d'acalmies?
Merci
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LE nodule aseptique est sans doute une forme de cellulite disséquante, l'isotrétinoine est souvent très efficace et ses effets secondaires très dépendant de la dose qui peut-être modulée en fonction de la gêne et des résultats. Ce type d'affection est souvent chronique et dure fréquemment plusieurs années. Il faut être patient… et retenter l'isotrétinoine peut être à une dose plus faible.