Pilosité hormonale (?) et dermatologue en qui je n'ai plus confiance...

Bonjour, je suis nouvelle sur ce forum, j'espère obtenir un peu d'aide car je ne sais pas vraiment à qui m'adresser, et ni mon médecin généraliste, ma dermatologue ou ma gynécologue ne m'écoutent.

Aucun de ces trois praticiens ne se donnent la peine de se mettre à ma place et d'écouter mes questions lors de nos rendez-vous, ils expédient les entretiens sans avoir un vrai dialogue avec moi et je n'ai plus confiance en eux. Je ne sais plus à qui m’adresser car mes médecins ne semblent pas qualifiés.

Comme je l'ai précisé dans le titre, ma pilosité me gâche la vie. Je ne suis pas hirsute, je n'ai pas une barbe, ni de poils dans le dos ou sur les fesses, mais tout de même ma pilosité est importante, et sur des zones où la plupart des femmes n'ont pas (ou peu) de poils. Je ne suis pas pilophobe et je ne serai jamais adepte de l'épilation intégrale, mais je n'assume pas ma pilosité sur certaines zones inhabituelles, d'autant plus parce qu'elle est abondante.

J'ai des jambes très poilues. Comme un homme. Mes jambes sont recouvertes du bas des fesses jusqu'aux chevilles par des poils très noirs, abondants et longs. Je le vis très mal. Je m'occupe de moins en moins de moi parce que cela me déprime. J'ai des poils autour des alvéoles des seins, et aussi sur la ligne ombilicale, plus une dizaine de poils sur le visage. Ces zones me complexent énormément (visage+seins+ligne ombilicale). Pour les jambes, je sais bien qu'il est tout à fait normal d'avoir des poils à cet endroit, le soucis c'est l'abondance de ma pilosité.

Aucun médecin ne m'a écoutée lorsque je leur ai fait part de ma détresse, c'est-à-dire qu'ils semblent comprendre que ça me "gêne un peu" mais ni mon médecin généraliste, ma dermatologue lasériste ou ma gynécologue on bien voulu m'écouter quand je leur explique que cette situation me déprime et m'empêche d'avancer dans la vie. Ils semblent tous penser que c'est un inconfort esthétique alors qu'en réalité cela pèse sur mon moral. J'ai le cafard. J'ai 21 ans, je suis étudiante et je suis de plus en plus déprimée par ce qu'il m'arrive. Moi qui aime le sport, je n'ose pas m'inscrire à une activité en club car j'ai peur du moment où je devrais me changer dans les vestiaires, et des regards. Je n'ai aucune vie amoureuse car j'ai trop peur d'être rejetée à cause de cette pilosité. Je m'isole. Le pire c'est que je ne suis pas pilophobe, mais ma pilosité est trop développée au point que je ne me sens pas bien dans ma peau et c'est handicapant, je n'arrive plus à aller vers les autres. Les médecins ne comprennent pas cette souffrance psychologique.

Je porte des pantalons tous les jours. Une esthéticienne m'a déjà fait une remarque blessante alors je n'ose plus aller en salon. De toute façon je sais très bien qu'avec la cire les poils reviendront, donc c'est inutile et un gâchis d'argent. Je voudrais investir dans une méthode qui diminue au moins la quantité de poils sur un long terme. C'est épuisant de traquer tous ces poils, je n'en peux plus. Le pire c'est que je fais du "laser" depuis trois ans.

Je vais faire un bilan hormonal puisqu'il semble évident que le soucis vient de là : ma peau brille et j'ai toujours de l'acné, et j'ai mes règles deux fois par an seulement. Je n'ai pas d'ovaires polykystiques, j'ai déjà passé des échographies. Tout semble indiquer un soucis avec les glandes surrénales selon ma gynécologue. Mon endocrinologue pense la même chose. Le problème c'est qu'avant même le résultat de mon bilan elles ont déjà choisi le traitement à suivre. Toutes deux pensent que si le bilan montrent un léger dérèglement hormonal la solution est Androcur.

Je ne veux pas prendre ce traitement qui n'est pas définitif, cher, comporte beaucoup d'effets secondaires (parmi les moins graves migraines, fatigue, et risque de dépression, alors que je suis une étudiante très sollicitée, déjà au bord de la dépression et que mes études sont suffisamment ardues sans que je m'ajoute ce genre de problèmes).

Surtout il faut l'arrêter un jour, avec effet rebond et repousse importante à la clé. Je lis des revues médicales anglo-saxonnes, et j'ai l'impression d'en savoir plus que ma dermatologue et mon endocrinologue à ce sujet. Elles me garantissent que je me fais "des idées" et qu'il n'y a aucun problème de repousse alors que les dernières études menées sur des patientes avec des dérèglements hormonaux (hyperandrogénie, ce qui semblent être mon cas) montrent que dans l'année qui suit l'arrêt du traitement, les patientes retrouvent leur pilosité (avec moult rebondissements : acné importante, hypersébhorrée, poils qui poussent dans des zones auparavant imberbes). C'est un risque trop grand pour moi, surtout si l'effet "anti-poils" n'est que passager.

Je ne suis pas contre un traitement médicamenteux par principe, simplement dans ce cas, elles ne tenaient compte ni de mes inquiétudes (vague haussement d'épaules quand je mentionnais les risques), insistaient sur l'effet définitif du traitement (patiente n'est pas synonyme d'imbécile) et surtout semblait se ficher totalement du moment où je devrais arrêter le traitement. J'ai l'impression de ne pas pouvoir avoir de discussion franche avec elles du coup je n'ai pas confiance et il est hors de question que je prenne un traitement proposé d'office, sans discussion ou réflexion sur ma situation personnelle.


Je fais des séances de "laser" avec ma dermatologue. Je pense que c'est dans ce domaine qu'une amélioration est possible.


En fait je doute de la technique utilisée, d'où les guillemets. Je n'ai jamais fais de laser sur les jambes, la dermatologue traite les alvéoles des seins et la ligne ombilicale seulement. Elle fait de l'épilation électrique sur mon visage. Je me demande si elle est honnête et si elle ne m'a pas menti. Elle appelle ça épilation laser, mais je ne sais même pas quel laser elle utilise. J'ai du faire au moins 12 séances sur ma poitrine et trois séances sur la ligne ombilicale et la repousse est identique à la pilosité que j'avais avant les séances trois ans auparavant. Je ne vois pas d'intérêt à continuer. Cela ne semble pas la déranger.

Le pire c'est que par impatience il lui est arrivé une fois d'utiliser un rasoir sur le coin de mon menton ou elle épilait 2 3 poils au lieu d'utiliser l'épilation électrique, résultat : j'en ai aujourd'hui une bonne dizaine que je dois épiler à la pince. Je ne lui fais plus confiance, j'ai l'impression d'être une vache à lait et que ça l'arrange bien que je reste avec mes poils. Il paraît que l'on peut ajuster l'intensité d'un laser, en changer, ou passer à la lumière pulsée, or en trois ans de traitement inefficace, elle ne m'a rien proposé. Je ne sais même pas si elle fait de la lumière pulsée ou du laser. Il se peut qu'elle utilise simplement l'appellation "laser" pour lumière pulsée...

Je souhaitais attaquer les jambes entières mais je ne veux pas retourner dans son cabinet, évidemment, puisqu'elle ne se pose aucune question sur l'efficacité nulle de son traitement. J'ai du aller voir la gynéco toute seule pour qu'on me propose un bilan hormonal, ma dermato ne m'a pas mentionné cette possibilité.

Je voudrais obtenir des conseils, une marche à suivre... le bilan hormonal d'abord, évidemment, mais si ma pilosité ne s'explique que par un dérèglement léger des surrénales, alors que faire ? Un traitement androcur semble comporter plus d'inconvénients que d'avantages pour moi (avantages à court terme en plus). [I]Primum non nocere.[/I]..

Je souhaite savoir si un même médecin peut avoir accès à différent types de laser/ d'appareils pour adapter le traitement à mon cas, et je voudrais également savoir s'il est possible, au cas où mon bilan hormonal indiquerait un dérèglement, d'obtenir un remboursement partiel des séances. Surtout, je veux avoir affaire à un praticien sérieux avant d'essayer de traiter mes jambes, puisque l'investissement est conséquent !


Si un professionnel a le courage de me répondre je le remercie, je suis également conscient que ceci n'est pas l'endroit pour un diagnostique, mais quelques conseils seraient les bienvenues, j'ai l'impression de gâcher ma jeunesse avec ce problème.